Le Parti destourien libre (PDL) a organisé, aujourd’hui, samedi 25 janvier 2020, une manifestation contre la violence politique, devant le siège de l’Assemblée, au Bardo. Des associations et des activistes ont pris part à ce rassemblement, dont Basma Khalfaoui, veuve de Chokri Belaïd (assassiné le 6 février 2013 par des extrémistes religieux).
«J’ai été invitée par le PDL, que je remercie. Je suis ici en ma qualité de présidente de la Fondation Chokri Belaïd contre la violence», a indiqué Basma Khalfaoui, avocate de son état, et qui a tenu à s’unir avec toutes les forces dénonçant les violences et s’opposant à l’islam politique.
Me Khalfaoui a assuré que cela fait 7 ans, depuis l’assassinat de Chokri Belaïd, qu’elle vit dans la peur avec ses 2 filles, et qu’elle est donc à même de comprendre la démarche et les craintes du PDL et de sa présidente Abir Moussi.
«Le parti des Frères musulmans (en référence à Ennahdha, Ndlr) a terrorisé le peuple tunisien et il est responsables de tous les maux que nous vivons. On doit s’unir et pour cela, on n’a pas besoin d’être dans un seul parti ou même une coalition, il suffit d’être sur la même ligne et je rejoins maître Moussi, que je remercie pour ses slogans. Non à la violence, non au terrorisme et non à l’impunité» à lancé Me Khalfaoui.
«Je ne suis pas là en tant que politicienne, mais en tant que représentante de la société civile et je ne suis donc pas présente pour faire un discours politique, mais nous sommes en phase sur plusieurs points : construire un pays libre et démocrate, améliorer l’économie et assurer l’égalité sur tous les plans. Et moi, qui suis de gauche, je tiens à vous dire que je suis d’accord avec vous, Bourguiba est le zaïm», a ajouté Basma, en s’adressant aux partisans du PDL, avant d’enchaîner : «Chokri et Brahmi sont aussi les zaïms de cette période transitoire».
Basma Khalfoui a ajouté que l’union fait la force : «On s’en sortira, on fera dégager les Frères musulmans de la Tunisie, même si le président de la république reçoit les enfants des terroristes au palais de Carthage», a-t-elle ajouté, en référence aux 6 orphelins, fils de terroristes tués à Syrte et rapatriés de Libye, que Kaïs Saïed a reçus, avant-hier, au palais présidentiel.
De son côté, Abir Moussi a scandé des slogans contre la violence : «Nous n’avons pas oublié les snipers de 2011, ni les assassinats de Lotfi Nagdh, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ni encore ceux des policiers et des soldats qui protègent la nation», tués par des extrémistes religieux.
La présidente du PDL a également remercié les forces armées et sécuritaires pour les efforts fournis dans la lutte contre le terrorisme, en ajoutant que les Tunisiens sont, aujourd’hui, plus que jamais unis contre toute forme de violence.
Y. N.
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