Le directeur du lycée secondaire de Ouerdanine (gouvernorat de Monastir), Hussein Amami, a indiqué aujourd’hui, lundi 3 février 2020, qu’il avait décidé de porter plainte contre le gouverneur de Monastir, Akram Sebri, pour avoir usurpé l’identité du tuteur d’une de ses élèves.
Il s’agit de l’élève de baccalauréat au sein du lycée, Mariem Alaya, qui a été renvoyée par le directeur pour des raisons disciplinaires si on en croit ce dernier, et pour être simplement arrivée en retard, d’après la fille, en exigeant d’elle d’amener un parent pour réintégrer les cours, tout en sachant qu’elle était orpheline du père.
Face à l’indignation qui avait accompagné cet incident, notamment sur les réseaux sociaux, le gouverneur de Monastir, Akram Sebri, s’est présenté à l’école en tant que parent de ladite élève afin de lui permettre de réintégrer sa classe.
Aujourd’hui, le directeur de l’établissement scolaire a déclaré, lors de son intervention dans l’émission «Sbah al ward», sur les ondes de Jawhara FM, qu’il avait choisi ce moment pour émettre des clarifications concernant cette affaire, dans le cadre du droit de réponse, «après le calme de la tempête de déclarations sur les réseaux sociaux».
Il a, à cet effet, souligné que l’intervention du gouverneur de Monastir a provoqué un état de désordre au sein de l’établissement d’enseignement, où un certain nombre d’élèves ont protesté en usant de pétards («fouchik»), ajoutant que la mère de l’élève a été contactée avant l’arrivée du gouverneur et qu’il a été convenu, suite à cela, de retirer la punition infligée à sa fille.
Hussein Amami a, d’autre part, indiqué qu’il valait mieux que le gouverneur examine «les dossiers incendiaires» dont souffre la région, estimant qu’il fait campagne aux dépens de l’établissement scolaire dans une démarche «populiste».
C. B. Y.
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