Le comité de défense des politiciens assassinés en 2013, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, a tenu aujourd’hui, mercredi 5 février 2020, une conférence de presse pour présenter l’état d’avancement des dossiers des deux victimes et de ce que l’on appelle «appareil secret du mouvement Ennahdha».
Présente à cette conférence, l’avocate Imen Kzara a déclaré que la Cour de cassation a rendu justice à son comité, 6 ans après sa requête, en acceptant de réexaminer le dossier, précisant que le ministère public avait autorisé le 31 décembre 2019 l’ouverture d’une enquête contre 16 accusés, dont des personnes appartenant au parti islamiste, Ennahdha, ainsi que d’anciens agents de sécurité.
Elle a, par ailleurs, indiqué que les accusations concernent des atteintes à la sécurité de l’État, l’obtention de données personnelles et l’abus de pouvoir. Des crimes dont les sanctions pénales varient entre 5 ans d’emprisonnement et la réclusion à perpétuité.
L’avocate a également déclaré que le 17 octobre 2019, une enquête avait été ouverte concernant le vol de documents de «la Chambre noire» du ministère de l’Intérieur, et que le ministère public avait «fortifié», à cet effet, un certain nombre de dirigeants d’Ennahdha, et à leur tête Rached Ghannouchi. Ce dernier ayant été exempté de toute poursuite, regrette la conférencière, malgré celles à l’encontre de Taher Boubahri et Ridha Barouni, connus pour être proches de lui.
Elle a, dans le même ordre d’idées, dénoncé le rejet par le ministère public du caractère terroriste de l’affaire, en la se contentant de la considérer comme étant de droit commun.
Mme Kzara a, d’autre part, souligné qu’une troisième enquête avait été ouverte le 3 février 2020 concernant le vol de dossiers d’enquêtes et de cédéroms liés à l’accusé Amer Baazi qui aurait des rapports avec Mustapha Khedhr, accusé d’avoir jeté dans la mer l’arme qui a été utilisée pour tuer Mohamed Brahmi.
C. B. Y.
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