Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), a annoncé ce soir, jeudi 6 février 2020, en direct à la télévision, qu’elle a décidé de décliner l’invitation du chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh. «Le PDL est fier de ne pas faire partie de votre système», a-t-elle lancé.
Le chef du gouvernement désigné Elyes Fakhfakh a convoqué, cet après-midi, Nabil Karoui, président de Qalb Tounes, et Abir Moussi, pour une réunion séparée, vendredi matin, à Dar Dhiafa, à Carthage, afin de leur présenter, et aux délégations les accompagnant, les grandes lignes établies par les partis prenant part à la composition du gouvernement lors des réunions de négociations.
Pour la présidente du PDL, il est hors de question de répondre positivement à cette invitation : «Nous ne sommes pas concernés par les concertations, et ne nous voulons même pas être informés des accords pris entre le chef du gouvernement désigné et les partis de la coalition gouvernementale dont nous ne ferons jamais partie», a-t-elle annoncé, dans l’émission « Tounes El-Youm« , présentée par Meriem Belkadhi, sur El-Hiwar Ettounsi.
Abir Moussi s’est ensuite adressée à M. Fakhfakh, en lui demandant de compter sur le vote 200 députés à l’Assemblée, mais pas sur celui des 17 du PDL.
«Nous ne sommes pas concernés par les négociations, ni par votre document, ni quoi que ce soit qui vous soit lié. Nous serons dans l’opposition et si votre gouvernement obtient la confiance, préparez-vous à des mouvements sociaux, menés par le PDL, pour dénoncer des dossiers chauds», a-t-elle ajouté.
D’autre part, Abir Moussi a tenu à dénoncer la réunion entre Elyes Fakhfakh, Nabil Karoui et Rached Ghannouchi, organisée, dans la matinée, au domicile de ce dernier : «La Tunisie n’est pas une ferme privée de Ghannouchi ou des Frères musulmans (en référence à Ennahdha, Ndlr). Les rencontres officielles doivent avoir lieu aux sièges des institutions de l’Etat et non pas dans les maisons privées».
Y. N.
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