L’ambassadeur tunisien à l’Onu, Moncef Baati, a été rappelé soudainement à Tunis où il devrait être mis fin à ses fonctions peut-être en lien avec un projet palestinien de résolution condamnant le plan de paix américain».
C’est ce que rapporte Le Figaro, aujourd’hui, vendredi 7 février 2020, en citant des sources diplomatiques, qui auraient indiqué, sous le couvert de l’anonymat : «Il y a des informations selon lesquelles il est licencié… Il a été rappelé à Tunis pour mettre fin à ses fonctions».
Selon une autre source citée par le même journal, le diplomate «aurait été plus loin que n’aurait voulu son président sur le dossier du Proche-Orient, en apportant trop de soutien aux Palestiniens, au risque d’altérer la relation entre la Tunisie et les Etats-Unis». «Son départ a été fait en urgence et il n’a pas assisté jeudi à la rencontre organisée par les Etats-Unis entre Jared Kushner, artisan du plan de paix américain, et le Conseil de sécurité», ajoute le journal français, en rappelant que la Tunisie, avec Moncef Baati, siège depuis le 1er janvier et pour deux ans au Conseil de sécurité, où elle représente les pays arabes. Et c’est à ce titre qu’elle a été chargée de soumettre, avec l’Indonésie, à un vote du Conseil un projet de résolution dénonçant le plan américain, et ce conformément à la position officielle tunisienne.
Le premier projet de texte a fait l’objet de discussions, jeudi, entre les quinze membres de l’instance onusienne.
Diplomate de carrière chevronné et apprécié de ses homologues, Moncef Baati était retraité lorsqu’il lui a été demandé en 2019 de reprendre du service pour devenir ambassadeur à l’Onu pour les deux ans de présence de ce pays au Conseil de sécurité. Pendant sa retraite, il était resté très actif dans les milieux diplomatiques comme président de l’Association Tunisie-Onu.
I. B.
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