L’éleveur de volaille vend moins cher que le prix de revient et le consommateur l’achète à un montant bien plus élevé que son prix réel. Tel est le dilemme auquel est actuellement confronté le secteur avicole en Tunisie.
Les aviculteurs vendent moins cher que le prix de revient, car le prix des aliments pour bétail a augmenté. De ce fait, ils accusent des pertes consécutives faute de marge bénéficiaire. D’un autre côté, les consommateurs achètent de la viande blanche à un prix bien plus élevé que son prix réel, malgré l’abondance du produit.
Selon Wassim Boukhris, président de la Chambre nationale avicole relevant de l’Union tunisienne des agriculteurs (Utap), qui dénonce cette situation, l’Etat n’a rien fait face à la détérioration du secteur.
Il appelle le ministère de l’Agriculture à revoir les niveaux de production de poulets de chair et de consommation d’œufs et appelle le ministère du Commerce à rationaliser les prix des aliments pour bétail, en fonction de l’amélioration du taux de change du dinar et de la baisse des prix des matières premières sur le marché mondial.
Ceci, sans oublier de surveiller les marges bénéficiaires, nécessaire pour réduire les coûts de production afin que l’éleveur et le consommateur puissent en bénéficier.
A. M.
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