Ennahdha et Qalb Tounes ont voté aujourd’hui, vendredi 14 février 2020, en commission, un amendement de la loi électorale portant le seuil d’entrée à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à 5% au lieu de 3% des suffrages, indique le parti Al-Watad, en dénonçant des manœuvres des deux partis dans le but d’exclure leurs adversaires politiques.
Dans un communiqué publié, vendredi après-midi, le Parti des patriotes démocrates unifié (Watad) a accusé Ennahdha et Qalb Tounes, les deux partis disposant du plus grand nombre de siège à l’Assemblée, d’avoir révisé la loi électorale relative aux municipales et aux législatives, lors de la réunion de la Commission du règlement intérieur, de l’immunité, des lois parlementaires et des lois électorales, dans le seul but d’exclure les autres partis et de servir leurs «intérêts étroits».
Le Watad a rappelé qu’il considère qu’une révision de la loi électorale, y compris du système électoral, est nécessaire mais doit se faire via un «dialogue politique et sociétal large et approfondi basé sur les principes d’intégrité, de transparence, en luttant contre la corruption l’instrumentalisation des médias et des biens publics».
La révision de cette loi ne doit en aucun cas servir des partis mais l’intérêt général, ajoute le parti de gauche qui appelle les forces démocratiques à s’unir pour s’opposer au vote de cet amendement.
Rappelons que ce sont les députés d’Ennahdha qui ont proposé que le seuil permettant à un candidat aux législatives d’obtenir un siège soit porté à 5% des voix, ce qui servirait grandement le parti islamiste et son allié du moment, Qalb Tounes, si l’on s’en tient aux résultats des élections de 2019.
Y. N.
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