Sans surprise, au vu des dernières sorties médiatiques de son président, Mohsen Marzouk, le parti Machrou Tounes n’accordera pas sa confiance au gouvernement Fakhfakh, lors de la plénière prévue aujourd’hui, mercredi, 26 février 2020, à cet effet. Mais son vote ne risque pas de peser lourd car il ne compte que 4 députés.
Machrou Tounes a rendu public, hier soir, mardi, 25 février 2020, un communiqué, signé Mohsen Marzouk, via lequel il annonce que ses députés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ne voteront pas la confiance au gouvernement d’Elyes Fakhfakh.
A l’image de ses dernières sorties médiatiques, Marzouk n’y est pas allé par 4 chemins et a ardemment critiqué le processus qui a conduit à la formation du gouvernement Fakhfakh. Un processus ayant connu, selon le communiqué, «le chantage» et «la menace».
«Le chantage de certains partis formant le gouvernement qui se sont battus pour se partager les portefeuilles [ministériels], ce qui a mené à la mise en place d’une coalition gouvernementale fragile et manquant de cohésion entre ses composantes, sur les plans intellectuel et politique», a-t-il développé.
Quant à la menace, elle a consisté, d’après le communiqué, au fait de confronter les partis participant aux concertations à la possibilité de dissoudre le parlement, s’ils n’acceptaient pas «les choix d’une composition gouvernementale donnée».
Machrou Tounes n’apprécie pas, non plus, le document contractuel préparé par le chef du gouvernement désigné : «Des généralités rédigées dans un style littéraire et présentant des contradictions», lit-on dans le communiqué.
Le parti social-libéral indique, par ailleurs, que la décision de ne pas participer au prochain gouvernement est essentiellement motivée par ses (modestes) résultats aux élections législatives, qui ne lui avaient garanti que 4 sièges à l’ARP, assurant que ses efforts seront désormais entièrement consacrés «à la reconstruction et à l’unification des éléments de la famille nationale moderniste».
C. B. Y.
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