Après une longue séance plénière qui a débuté, hier matin, mercredi 26 février, pour se terminer ce jeudi 27 février 2020, vers 3h, après minuit, le gouvernement d’Elyes Fakhfakh a réussi à obtenir la confiance de l’Assemblée avec 129 voix pour, 77 contre et 1 abstention.
Rappelons que le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, avait désigné, lundi 20 janvier, Elyes Fakhfakh pour la formation du nouveau gouvernement, après que Habib Jemli, candidat Ennahdha, ait échoué à obtenir la confiance du parlement, 10 jours auparavant.
«Je ne suis pas là pour demander seulement la confiance mais je demande un nouveau contrat, une nouvelle politique basée sur la confiance, parce que le peuple cherche cette confiance. J’ai besoin d’un vrai engagement et d’une réelle volonté de tous. Je rappelle que j’ai été désigné après l’échec du parti gagnant à faire passer son gouvernement», a indiqué Elyes Fakhfalh, en réponse aux critiques qui lui ont été adressées durant ces longues heures, notamment sur sa désignation par le président de la république, alors qu’il est issu d’un parti non représenté à l’Assemblée, Ettakatol, parti dont il a du reste démissionné après sa désignation.
«Le président de la république m’a peut être choisi car je suis honnête, patriote et que j’ai les mains propres, peut-être aussi parce que j’ai une forte personnalité et que j’ai de l’expérience. Je me suis engagé et j’ai pris beaucoup de temps et, aujourd’hui, le gouvernement est composé de personnalités issues de différents courants et c’est ça la vraie union nationale», a déclaré M. Fakhfakh.
«Il n’y a personne derrière ma désignation et je n’ai pas été imposé par le gouvernement français (comme indiqué par les députés Al-Karama, Ndlr). Qu’est ce que ça veut dire ? Ni la France, ni quiconque ne nous dicte ce que nous avons à faire. Les binationaux sont aussi patriotes et aiment leurs pays», ajouté M. Fakhfakh, à ceux qui lui ont reproché sa deuxième nationalité française, en poursuivant : «D’autre part, tous les membres de ce gouvernement sont intègres et j’ai déposé leurs dossiers au ministère de l’Intérieur et à l’Instance de lutte contre la corruption (Inlucc) avant de proposer officiellement leurs noms» .
Le chef du gouvernement a appelé les députés à rompre avec le nihilisme : «Unissons nous pour que le rêve de janvier 2011 se réalise enfin. Soyons optimiste pour rendre espoir au peuple et travaillons, travaillons, travaillons, pour que la Tunisie sorte de la crise».
Y. N.
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