Une convention de financement entre l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et l’Agence Française de Développement (AFD) a été signée à Paris en vue de la mise en œuvre du projet Copernicea, appuiera 6 pays africains francophones, dont la Tunisie, dans l’élaboration de comptes environnementaux selon la méthode CECN (Comptabilité écosystémique du capital naturel) au service des Objectifs de Développement Durable (ODD).
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du secrétaire exécutif de l’OSS, Khatim Kherraz, du directeur adjoint du département Afrique de l’AFD, François-Xavier Bellocq.
Un véritable changement de paradigme
La collecte et l’analyse d’images satellitaires — complétées par des données physiques et socioéconomiques — caractérisent l’usage des sols et l’état des écosystèmes. La comptabilité environnementale associée permet d’étudier les évolutions des écosystèmes, l’impact des investissements et d’évaluer le coût économique des restaurations écologiques qui seraient nécessaires.
Cette convention signée le 26 février 2020 permettra un véritable changement de paradigme, puisque ces nouveaux indicateurs devraient améliorer la prise de décision en matière d’investissement et compléter la comptabilité nationale (croissance, emploi, marchés), qui jusque là ne tient pas compte des écosystèmes.
Copernicea sera mis en œuvre pendant quatre ans par l’OSS, organisation internationale basée à Tunis. Les pays-cibles (Burkina Faso, Guinée, Maroc, Niger, Sénégal et Tunisie) forment un échantillon d’États côtiers, sahéliens ou maghrébins et sont tous confrontés à des défis majeurs en relation avec l’eau, le climat, l’usage des terres et l’érosion de la biodiversité. Il s’agira ainsi d’établir un réseau national et régional de partage et d’échange d’informations et de données utiles et nécessaires à la Comptabilité écosystémique du capital naturel (CECN).
Au-delà, Copernicea constituera un référentiel accessible à tous les autres pays francophones d’Afrique et susceptible d’être répliqué à l’échelle continentale. Ce nouvel outil comptable permettra à l’ensemble des pays africains de s’inscrire dans l’agenda biodiversité fixé lors de la 15e conférence des parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique qui aura lieu l’automne prochain à Kunming, en Chine.
Pour la Tunisie, plus spécifiquement, il s’agit de contribuer à mieux évaluer le capital naturel du pays et d’éclairer les choix d’investissement agricoles, infrastructurels ou touristiques du point de vue de leurs impacts sur (i) les écosystèmes, (ii) les ressources en eau, (iii) l’évolution du stock de carbone, (iv) et l’usage des sols.
Un atelier de lancement officiel des activités du projet aura lieu du 16 au 18 mars 2020 à l’hôtel Ramada Gammarth (Tunis), et regroupera les points focaux désignés officiellement ainsi que les représentants des différentes institutions partenaires du projet.
Source : communiqué.
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