L’ancien protégé de Raouf Khamassi (Nidaa Tounes) s’en prend aujourd’hui violemment au président de la république Kaïs Saïed, en l’accusant de sédition. Traduisez les propos de l’actuel protégé de Nabil Karoui (Qalb Tounes) : le chef de l’Etat monte les citoyens contre l’Etat.
Par Imed Bahri
Après le très culotté Yadh Elloumi – qui se fait discret ces temps-ci –, et le mauvais perdant Nabil Karoui, battu à plates couture par Kaïs Saïed à la dernière présidentielle, voici maintenant le tour de l’homme à la voix fluette, Oussama Khelifi, qui, dans son intervention, aujourd’hui, mardi 10 mars 2020, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), tape sur l’imperturbable constitutionnaliste qui, jusque-là, n’a opposé qu’ignorance et mépris aux louvoiements de Nabil Karoui et sa smala.
Kaïs Saïed entend tordre le coup à l’affairisme, faire face à la corruption qui gangrène l’Etat et mettre hors circuit les personnages douteux et louches, et c’est dans ce sens qu’il a donné pour instruction au chef de gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, d’exclure le parti de Karoui du gouvernement.
C’est déjà fait, proprement et avec panache, mais le magnat de la télévision, qui a toujours eu un accès libre au Palais de Carthage sous le règne de Béji Caïd Essebsi qu’il considérait d’ailleurs comme sa «créature», a du mal aujourd’hui à digérer sa situation sur la touche de la république.
Il faut dire que l’opposition n’est pas une posture que le patron de Nessma TV affectionne et qui sied à ses… affaires. Or, il devra la supporter encore quatre ans et demi. C’est trop long et c’est au-dessus de ses forces… Aussi s’agite-t-il et ameute-t-il sa bande contre le locataire du Palais de Carthage, toujours en tête des sondages d’opinion, et très loin devant la meute des loups édentés. Mieux encore : il oppose une indifférence magistrale à leurs louvoiements.
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