L’effondrement de l’activité industrielle en Tunisie est partiellement compensé par la reprise des arrivées touristiques. C’est ce qui ressort d’un récent rapport publié par l’Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW).
Le rapport de l’ICAEW, intitulé «L’investissement public et la croissance du secteur touristique protègent les économies africaines alors que la croissance ralentit», indique, à propos de la région de l’Afrique du Nord, que les risques politiques et sécuritaires y restent élevés, ajoutant qu’«il est prévu que la croissance de cette région reprenne plus fortement, passant de 3,1% en 2019 à 3,7% en 2020.»
Il ajoute que «l’économie égyptienne continue à se développer à une vitesse impressionnante, alors que les prévisions de croissance au Maroc et en Tunisie tablent sur une reprise en 2020 après des résultats peu reluisants du secteur agricole l’année dernière.»
Cependant, «la Tunisie, en particulier, fait face à des défis importants, avec une croissance estimée à seulement 1,3 % en 2019. Au-delà d’un ralentissement de la croissance du secteur agricole, les fréquentes protestations et une plus faible demande extérieure ont contribué à l’effondrement de l’activité industrielle. Cependant, cela a été partiellement compensé par la reprise des arrivées touristiques», note encore le rapport, qui estime que «l’impact du coronavirus sur les perspectives de croissance chinoise aura d’importantes implications sur l’Afrique compte tenu de ses liens étroits avec le géant asiatique.»
Les experts de l’ICAEW ne cachent pas leur pessimisme, car, estiment-ils, l’effet négatif de la crise induite par l’épidémie du coronavirus «sera aggravé si les efforts pour contenir l’épidémie sont insuffisants, ce qui amplifiera la portée et la durée du choc.»
Le rapport, commandité par l’ICAEW et réalisé par Oxford Economics, souligne le rôle de la diversification pour résister aux effets d’une récession mondiale imminente.
I. B.
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