Alors que le pic de la pandémie du coronavirus approche à grands pas, en Tunisie et ailleurs, nous devons rester unis, mobiliser tous nos moyens, renforcer les équipes sur place et aller au combat. Il va falloir se serrer les coudes durant les 15 ou 20 prochains jours pour limiter les dégâts.
Par Dr Faouzi Addad *
Je suis triste de voir autant de désunion dans un moment aussi sensible.
Nous sommes au 6e jour du confinement total et au moment où un nombre important de nos concitoyens vont avoir les premiers symptômes et les premières angoisses. La peur de ne pas savoir quoi dire, savoir quoi faire, avec un numéro difficile à joindre, le fameux 190, qui malgré toute la bonne volonté du monde ne pourra répondre à toutes les sollicitations car déjà submergé par les urgences que tout le monde refuse (chapeau bas à tous les SAMU de Tunisie !).
Il est certes urgent de trouver les moyens de dépister ces personnes contaminées, de les isoler et de les traiter.
Je tiens à rappeler que dans la grande majorité c’est une maladie qui ne nécessitera pas d’hospitalisation avec une bonne évolution et un taux de guérison très élevé.
La nouvelle combinaison médicamenteuse proposée par le Pr Didier Raoult (Hydroxychloroquine/Azithromycine, Ndlr) est efficace ** et pourra apporter les solutions pour diminuer les formes évoluant vers la réanimation et raccourcir l’hospitalisation. Mais nous devons aussi obtenir les tests rapides et nous ne pourront plus évoluer à une cadence d’une centaine de tests par jour.
Aujourd’hui nous devons rester unis tout en apportant des solutions aux différents problèmes. Notre ennemi est ailleurs, il est invisible et il n’attend que cela, que nous nous égarions de notre ligne de conduite.
Les ajustements sur le terrain sont nécessaires et nous devons renforcer les équipes sur place. Il va falloir se serrer les coudes durant les 15 ou 20 prochains jours. Chacun doit faire un effort de plus de son côté. Restons unis surtout !
Que Dieu protège notre pays !
* Professeur de cardiologie.
** Jusqu’à hier, vendredi 27 mars 2020, l’équipe du Pr Raoult, au IHU de Marseille, a soigné 701 patients atteints de coronavirus avec ces deux molécules pour un seul décès, soit un taux de 0,14%, à comparer avec le taux habituel de décès par le coronavirus enregistré ailleurs (5,8%). Ce sont là certes des données brutes, mais assez encourageantes.
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