Le ministère des Droits de l’homme, de la Relation avec les instances constitutionnelles et de la société civile a annoncé, lundi 27 avril 2020, le lancement d’une application sur le site « Aide-Covid-19 » pour venir en aide aux étrangers bloqués en Tunisie, et qui sont confrontés à des difficultés financières causées par la pandémie du coronavirus et des mesures prises par les autorités pour y faire face.
Le ministère précise que cette application a été mise en place dans le cadre de la lutte contre les répercussions négatives sur les étrangers en situation vulnérable en Tunisie, tels que les étudiants, les réfugiés, les demandeurs d’asile et les migrants, «quel que soit leur statut juridique», précise le communiqué.
Ainsi, une commission a été créée par le ministère des Droits de l’Homme afin de se charger du suivi de la situation des étrangers qui n’ont pas pu rentrer chez eux, suite à la fermeture des frontières ou parce que leur situation est illégale en Tunisie, ou pour toute autre raison.
Cette commission est également composée des représentants du ministère des Affaires sociales, celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des représentants de l’Organisation internationale pour la migration et de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, ainsi que de l’Observatoire national de la migration, et d’un député de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Des membres des conseils municipaux de différentes mairies et des représentants de la société civile soutiendront également cette commission, qui va assurer de manière participative la coordination de prise en charge des étrangers.
De ce fait, une application permettra de recueillir les demandes d’aide, ainsi que les dons (aide pécuniaires ou en nature pouvant être fournis par des personnes physiques ou des entreprises économiques).
«Les données collectées à cette occasion ne seront utilisées que pour la distribution des aides et des dons afin de permettre à ceux qui ont en besoin, de faire face aux conditions sociales résultant du confinement, et seront détruites aussitôt après» a précisé le ministère.
Y. N.
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