L’avocat et activiste politique, Imed Ben Halima, a tiré la sonnette d’alarme, hier soir, lundi 27 avril 2020, concernant les deux projets de loi relatifs à des accords avec la Turquie et le Qatar, estimant que le parti qui est derrière cette initiative, Ennahdha, veut «vendre le pays aux Frères musulmans comme l’ont fait les Ottomans en 1881 lorsqu’ils nous ont donnés aux Français».
Dans une vidéo publié sur facebook, Ben Halima a, par ailleurs, appelé le président de la république, Kaïs Saïed, à activer l’article 80 de la constitution pour suspendre temporairement les activités du parlement, et ce, «en cas de péril imminent menaçant l’intégrité nationale, la sécurité ou l’indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics», selon ledit article.
Rappelons que les deux projets de loi en question prévoient l’ouverture, en Tunisie, d’une section du Fonds du Qatar pour le développement et sur l’encouragement de l’investissement avec la Turquie.
Imed Ben Halima, tout comme le Parti destourien libre (PDL), dont la présidente, Abir Moussi, avait saisi la justice à propos de ces initiatives législatives, pensent que le parti islamiste, Ennahdha, tente de permettre à la Turquie et au Qatar d’exercer une mainmise sur l’économie nationale, étant leur allié politique officieux dans le cadre de l’Organisation internationale des Frères musulmans.
Ces deux projets de loi n’ont rien d’urgent mais les islamistes veulent les faire passer dans la situation de crise actuelle dans le pays, à cause de la pandémie du coronavirus, alors que d’autres projets de lois, réellement urgents pour le pays, sommeillent depuis plus de deux ans dans les tiroirs du président de l’Assemblée.
C. B. Y.
Donnez votre avis