Le ministre de la Santé publique, Abdellatif Mekki, a indiqué, aujourd’hui, mercredi 29 avril 2020, lors de la conférence de presse tenue au palais du gouvernement, à la Kasbah, que la production de bavettes de protection réutilisables a pris du retard du fait de la polémique autour de la suspicion de corruption qui a accompagné la demande de confection de 2 millions d’unités de ces masques barrières.
Y a-t-il eu corruption ou pas ? Une question qui nous aura fait perdre 15 jours, regrette le ministre, ajoutant que désormais, il a été décidé que les fabricants vendent directement ces masques aux distributeurs, hypermarchés, grands magasins et distributeurs de pharmacie, sans donc nécessairement passer par la Pharmacie centrale, et ce afin d’approvisionner le marché dans les meilleurs délais.
Rappelons qu’un accord verbal conclu entre le ministre de l’Industrie, Salah Ben Youssef, et le député Jalel Zayati, industriel du textile spécialisé dans ce type de produits qu’il exporte depuis longtemps vers l’Europe, pour accélérer la production de 2 millions de bavettes dans un délai d’un mois pour un prix modique, a fait l’objet d’une polémique à grande échelle et donné lieu à des soupçons de corruption, parce que la loi interdit les deals commerciaux entre l’Etat et les députés.
Entre-temps, M. Zayati, écœuré par la tournure prise par l’affaire, a décidé de continuer à exporter toutes les bavettes qu’il produit dans son usine de Ksar Hellal.
Il reste à ces chers députés, qui pérorent sur les travées de l’Assemblée et sur les plateaux de télévision, en criant à la corruption, d’aller chercher des bavettes pour eux-mêmes et leurs familles… Souhaitons-leur bonne chance !
C. B. Y.
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