Anis Mansouri, activiste de la société civile, a lancé une pétition sur le web pour appeler à mettre en place un comité indépendant chargé d’enquêter, en toute transparence, sur les sources de la fortune du président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et d’Ennahdha, Rached Ghannouchi.
Devenu depuis son retour en Tunisie en 2011 l’une des personnalités les plus riches du pays, Rached Ghannouchi détient une fortune évaluée approximativement à près de 1 milliard de dollars, voire beaucoup plus, selon M. Mansouri. De quoi soulever de sérieux soupçons sur l’hypothèse de corruption financière et de blanchiment d’argent, surtout qu’il n’a exercé aucune activité rémunérée entre 2011 et 2019. Ni d’ailleurs avant cette date, puisqu’il n’a été, avant son retour à Tunis, en mars 2011, que le chef d’un mouvement interdit en Tunisie.
Les signataires de la pétition, environ 8.000 personnes à l’écriture de ces lignes, en appellent aux organisations qui ont déjà pris en charge des dossiers semblables, pour créer le comité réclamé, à l’instar de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), de l’Ordre des avocats, de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (Inlucc), de la Cour des comptes et de l’Ordre des experts comptables (OEC).
Selon le texte de la pétition, les demandes de celle-ci ne se limitent pas seulement au leader islamiste, bien qu’il soit le principal concerné, mais doivent s’appliquer à d’autres politiciens dont les sources de la fortune semblent louches, tels que Noureddine Bhiri, Mohamed Ben Salem, Rafik Abdessalem, Hamadi Jebali, Sofien Toubel, les frères Daïmi, les héritiers de Béji Caïd Essebsi ou encore Slim Ben Hmidène.
Voici le lien de la pétition.
C. B. Y.
Donnez votre avis