Des recherches récentes nourrissent l’espoir dans la lutte contre le coronavirus (Covid-19) en confirmant l’existence de phénomènes d’immunité qui contribueraient à la longue à stopper la propagation de la maladie dans les populations atteintes.
Par Dr Mounir Hanablia *
Selon une étude rapportée par Olivier Schwartz de l’Institut Pasteur, de Paris, à propos de la sérologie de 160 personnes faisant partie du personnel soignant de l’hôpital de Mulhouse, ayant développé des formes de sévérité modérée à moyenne d’atteinte au Sars Cov 2 après un rassemblement début mars organisé par l’Eglise Evangélique, il existe une ascension significative des anticorps chez tous les patients, qui débute 2 à 3 jours après la disparition des symptômes cliniques.
Des anticorps pas très catholiques
Le pic des anticorps se situe environ 3 semaines après la contamination et ils persisteraient dans le sang pendant deux années. Ils possèdent en outre un effet neutralisant sur le virus.
Quoiqu’on ignore encore si ces anticorps là ont un effet protecteur contre de nouvelles contaminations, leur étude fournit des renseignements épidémiologiques intéressants relativement à l’évolution des patients «guéris», et à la constitution éventuelle de nouveaux foyers de la pandémie.
Par ailleurs une étude chinoise récemment publiée dans la revue ‘‘Nature’’ fait état d’anticorps monoclonaux neutralisant le virus, qui constituent une nouvelle piste dans la recherche contre la maladie.
Ces informations confirment bien l’existence de phénomènes d’immunité qui pourraient être plus que de simples épiphénomènes de l’infection et qui contribueraient à la longue à stopper la propagation de la maladie dans les populations atteintes.
* Cardiologue, Gammarth, La Marsa.
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