L’association Aswat Nissa (Voix de Femmes) vient de publier son 3e rapport sur la prise en compte de l’approche genre au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) en Tunisie. Il suit et évalue l’intégration de cette approche par les parlementaires tunisiens.
Profondément convaincue de l’importance de l’intégration de cette approche genre dans l’ensemble des structures et des travaux du pouvoir législatif, en vue de réaliser le développement et d’instaurer la justice sociale, l’OG a réalisé le présent rapport visant à observer et à évaluer le degré de son intégration par l’ARP, durant la période qui s’étend entre de novembre 2019 et janvier 2020. Cette période correspond aux premiers mois de la nouvelle session parlementaire de la seconde législature après la promulgation de la Constitution de la deuxième république, en 2014.
L’intégration de l’approche genre constitue une preuve que l’Assemblée est à même de dépasser tous les obstacles structurels et culturels qui entravent la participation des femmes et l’égalité entre les genres en son sein.
Aussi Aswat Nissa met-elle en lumière dans le présent rapport les conditions propices au respect de cette approche dans l’Assemblée et rappelle le rôle essentiel que joue le pouvoir législatif dans l’instauration de l’égalité entre les sexes et dans le respect des droits et libertés individuels, à travers l’exercice de son rôle législatif et de ses prérogatives de suivi et de contrôle.
Pour cette raison, les député(e)s de l’ARP sont tenu(e)s de mettre en place les politiques publiques et les lois qui répondent aux besoins spécifiques des minorités, sont sensibles au genre et prennent en considération les besoins spécifiques des individus sans discrimination. Selon l’Union Interparlementaire : «Un parlement sensible au genre est un parlement qui répond aux besoins et aux intérêts des hommes et des femmes à travers ses structures ses méthodes et son action».
Le présent rapport expose dans sa première partie, l’état actuel de l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de la nouvelle structure de l’Assemblée et évalue le degré de représentation des femmes en son sein, que ce soit au niveau des blocs parlementaires, des commissions ou bien encore des fonctions de direction de ses structures.
Dans sa deuxième partie, il décrit le suivi des activités de l’Assemblée au cours des deux premiers mois de la nouvelle législature. Ces activités ont principalement porté sur l’examen et l’approbation de la loi de finances de l’année 2020 et du budget de l’Etat de 2020.
Par conséquent, cette partie du rapport concerne les travaux de la Commission provisoire chargée l’examen et l’approbation du projet de loi de finances complémentaire de l’année 2019, les projets de loi la de finances de 2020 et de la balance économique de 2020. Elle expose également les travaux des premières séances des commissions de l’échantillon suivi par Aswat Nissa, depuis le début de l’année 2019, et qui se compose de quatre commissions dont deux sont permanentes et deux spéciales. Il s’agit de la Commission de la santé et des affaires sociales, de la Commission des finances, de la planification et du développement, de la Commission de la sécurité et de la défense et de la Commission des femmes, de la famille, de l’enfance, de la jeunesse et des seniors.
A la fin du rapport, Aswat Nissa propose un ensemble de recommandations à l’Assemblée, afin qu’elle puisse répondre aux principes du genre, au niveau de ses structures et de ses travaux.
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