Une centaine d’objets du patrimoine tunisien est mise en vente à Paris. L’Institut national du patrimoine (INP) s’y oppose et une enquête est menée pour tenter de récupérer cette collection.
Au total, 114 pièces entre objets, documents et correspondances rares appartenant au patrimoine tunisien et datant de l’époque beylicale a été transférée à Paris dans des conditions mystérieuses. Cette collection tunisienne est prévue de faire partie d’une vente aux enchères durant les prochains jours à l’hôtel des ventes de Drouot à Paris.
Prévenu assez tard de cette affaire, le ministère des Affaires culturelles a d’abord précisé que des objets étaient une propriété privée (d’Ahmed Djellouli qui les avait hérité de son père, l’ancien ministre beylical tunisien Habib Djellouli) et n’appartenaient à aucun musée ou établissement d’Etat. Mais le ministère s’est vite rétracté pour parler d’un «projet national de préservation et de restauration des propriétés culturelles publiques et privée».
Une enquête est donc lancée par le Service de lutte contre le trafic archéologique et l’Institut national du patrimoine dont le directeur Faouzi Mahfoudh dit, dans une déclaration recueillie par le journal Le Figaro (France), qu’il «ne céderait pas ces objets pour tout l’argent du monde».
Fawz Ben Ali
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