Réagissant aux déclarations de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, sur des visites nocturnes de députés Ennahdha à des détenus incarcérés dans des affaires terroristes, la direction générale des prisons et de la rééducation a appelé à ne pas mêler son département aux querelles politiques, tout en affirmant qu’une enquête a été ouverte à ce sujet.
«Tous les mouvements des détenus liés à des affaires à caractère terroriste sont rigoureusement surveillés et les entrées aux établissements pénitentiaires sont contrôlées par des caméras de surveillance et documentées», affirme la direction des prisons dans un communiqué publié aujourd’hui, samedi 13 juin 2020, en rappelant que la surveillance et l’incarcération des détenus sont soumises à des procédures particulières précisées dans la loi N° 2001-52 du 14 mai 2001, relative à l’organisation des prisons.
La même source a ajouté qu’une enquête a été ouverte, à la demande de la ministre de la Justice, Thouraya Jeribi, suite aux déclarations de la députée.
Rappelons que la présidente du PDL avait assuré, hier, sur la chaîne nationale, Watania 1, avoir reçu un message envoyé par des agents pénitenciers l’informant que des députés du parti islamiste Ennahdha rendaient visite, la nuit, à des terroristes incarcérés, notamment à la Mornaguia et à Borj El-Amri. Tout en se gardant de citer les noms cités dans le message d’alerte reçu, elle a assuré qu’elle en informera la justice.
Y. N.
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