Le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, campe sur ses positions et ne compte pas élargir la coalition gouvernementale, comme souhaité par le parti islamiste Ennahdha, qui lui met la pression pour intégrer le parti Qalb Tounes, présidé par Nabil Karoui.
C’est ce qu’il a affirmé ce soir, dimanche 14 juin 2020, dans une interview diffusée en simultané sur Attessia TV et Mosaïque FM, où il a rappelé que dès le début sa position était claire à ce sujet : «La coalition actuelle a été votée par 129 députés et je n’ai pas besoin de plus. Toutes les familles politiques y sont représentées et c’est cela même le vrai consensus. Je ne vois pas pourquoi je changerai d’avis», a-t-il dit.
Le chef du gouvernement a ajouté que Rached Ghannouchi, en sa qualité de président d’Ennahdha, peut prendre toutes les décisions qui concernent son parti, quant au gouvernement, M. Fakhfakh rappelle que c’est lui qui en est le chef.
«Notre objectif est de faire avancer le pays», a lancé Elyes Fakhfakh, qui a également affirmé que son équipe a travaillé main dans la main durant la crise sanitaire et que cela s’est soldé par un succès, en ajoutant que le gouvernement met tout en œuvre pour gagner davantage la confiance du peuple, estimant que les Tunisiens n’ont plus confiance en les politiciens.
«J’ai eu l’opportunité de servir le pays et les Tunisiens et c’est dans ce sens que je m’engage. Le président de la république m’a choisi car nous partageons les mêmes principes et depuis qu’il m’a choisi, il ne m’a rien demandé, son choix n’a jamais été conditionné», a encore indiqué Elyes Fakhfakh, en affirmant que la coalition gouvernementale telle qu’elle est a encore du travail à faire et que l’on ne peut l’évaluer et parler d’élargissement, que s’il y a échec, ce qui n’est pas le cas, à ce jour, estime-t-il.
Quant au probable retrait de confiance au gouvernement, comme laissé entendre par certaines parties, M. Fakhfakh a indiqué que cela lui importe peu, en rappelant qu’il a été choisi et qu’il est là pour un projet, «celui de sortir le pays de la crise, en mettant en place les réformes nécessaires, tout en regagnant la confiance du peuple», affirme le chef du gouvernement.
Y. N.
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