Sur ordre du gouverneur de Sfax, Anis Oueslati, les équipements de transmission de la radio «Le saint coran», qui diffuse, depuis sa création, dans l’illégalité, ont été saisis ce matin, lundi 22 juin 2020, au siège du média situé dans la ville.
Par Cherif Ben Younès
La radio en question diffuse, comme son nom l’indique, le coran, mais elle est surtout employée, par son propriétaire, le président et député du parti Errahma, pour des fins de propagande idéologique et politique.
La radio opère, par ailleurs, depuis plusieurs années, malgré son interdiction par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica).
Rappelons qu’en plus de ladite radio, 2 autres médias audiovisuels sont illégaux en Tunisie. Il s’agit des chaînes de télévision Nessma et Zitouna TV, lesquelles devraient bientôt connaître le même sort si on en croit les promesses du ministre chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, qui avait assuré, il y a près de 2 mois, que la loi leur sera appliquée.
C’est d’ailleurs probablement en raison de cette déclaration que Said Jaziri a clashé Mohamed Abbou, via la vidéo qu’il a diffusée sur facebook pour annoncer la nouvelle.
Notons que le discours du prédicateur islamique a, pour le coup, radicalement changé. Avant, il défiait ouvertement et orgueilleusement les décisions de la Haica, pensant qu’elle ne pourrait jamais les mettre en application, tandis qu’aujourd’hui, se sentant impuissant, il se tourne vers la victimisation.
Evidemment, dans les deux cas, le fait qu’il transgresse la loi est le dernier de ses soucis. Mais rien de surprenant. Il suffit, en effet, d’écouter M. Jaziri pendant 2 minutes lors de ses émissions radiophoniques pour réaliser que la bonne foi et le bon sens ne sont pas vraiment ses points forts.
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