Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, est né à Rome le 25 août 1880, de mère polonaise et de père inconnu, probablement un officier italien, et décédé à Paris le 9 novembre 1918. C’est un célèbre poète français du XXe siècle, qui a marqué son époque en ouvrant une nouvelle voie poétique.
Engagé comme précepteur en Allemagne, en 1901, il tombe amoureux d’une jeune gouvernante qui refuse ses avances. Ses premiers poèmes portent sur la douleur de ce rejet. Rentré à Paris en 1902, il publie un premier conte appelé ‘‘L’Hérésiarque’’ dans «La Revue blanche» et le signe «Guillaume Apollinaire».
Dès lors, il multiplie les publications de poèmes et de contes dans plusieurs revues. Son nom se fait doucement connaître. Et le poète devient l’ami de Pablo Picasso, et suit avec beaucoup d’intérêt l’évolution du mouvement cubiste. C’est en 1913 qu’il publie ‘‘Peintres cubistes’’, mais aussi un premier recueil ‘‘Alcools’’, dans lequel il choisit d’intégrer plusieurs poèmes rédigés en différentes périodes.
En décembre 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Guillaume Apollinaire intègre l’artillerie et poursuit ses écrits malgré la guerre. Après un transfert dans l’infanterie en 1915, il devient officiellement français en 1916. Quelques jours après sa naturalisation, un éclat d’obus le blesse et le pousse à rentrer à Paris pour être soigné.
À la suite de plusieurs mois de convalescence, il reprend ses écrits et invente un terme aujourd’hui ancré dans la langue française : surréalisme, qui marquera l’histoire de l’art français, et fait de lui un précurseur de ce mouvement.
Guillaume Apollinaire publiera son second recueil de poèmes ‘‘Calligrammes’’, en 1918, seulement quelques mois avant sa mort causée par la grippe espagnole. Mais, malgré une vie écourtée par la maladie, il a beaucoup marqué son époque.
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
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