Le parti Machrou Tounes, présidé par Mohsen Marzouk, a dénoncé, aujourd’hui, samedi 11 juillet 2020, l’agression, hier, des agents de la garde présidentielle chargés de la sécurité du parlement, en appelant à l’ouverture d’une enquête «contre le député connu par sa défense du terrorisme et des terroristes», qui a «tenté de faire entrer au parlement un individu suspecté de lien avec des organisations terroristes».
Machrou Tounes fait allusion à Seifeddine Makhlouf, président du bloc Al-Karama, qui a verbalement agressé, hier, les agents de la garde présidentielle, après qu’ils aient refusé l’accès à l’Assemblée, de l’un de ses invités, Hafedh Barhoumi, fiché S17 (faisant l’objet de procédures frontalières pour suspicion de lien avec le terrorisme).
Cet incident avait, notons-le, perturbé la séance plénière et les travaux ont fini par être suspendus, malgré la présence des ministres, à l’Assemblée, qui devaient être auditionnés, ce jour-là.
Seifeddine Makhlouf s’en était également pris à Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), qui avait indiqué que Hafedh Barhoumi serait revenu des zones de conflits, tout en affirmant que sa présence au parlement mettait en danger la sécurité des députés.
Dans son communiqué, Machrou Tounes a également dénoncé le silence du président de l’Assemblée (Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha) face à ce comportement et à ces abus : « Cette agression porte atteinte à tous les Tunisiens et aux institutions de l’Etat et cible l’un des corps les plus prestigieux de la sécurité, celui qui se charge de la sécurité du chef de l’Etat et des personnalités officielles», lit-on encore dans le communiqué.
Y. N.
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