La motion de destitution du chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, de son poste de président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a déjà été signée par plus de 73 députés, dépassant donc la barre du tiers des élus, nécessaire pour la faire passer au vote au cours d’une plénière.
C’est ce qu’a indiqué ce lundi, 13 juillet 2020, le député du mouvement Echaâb et du bloc démocrate, Haykel Mekki, dans une déclaration accordée à Mosaïque FM.
Mekki a, par ailleurs, précisé que les signataires sont les députés de son groupe parlementaire ainsi que ceux de Tahya Tounes, du Bloc national et du Bloc de la réforme, en plus de quelques indépendants.
Notons que selon le règlement intérieur de l’ARP, pour que le chef du parlement soit destitué, un tiers des députés doivent solliciter un vote à cet effet. Par la suite, une majorité de 109 est exigée.
Or, en ajoutant aux députés cités par Haykel Mekki, ceux d’Al Mostakbal et surtout du Parti destourien libre (PDL), l’ennemi juré des islamistes et en particulier de Rached Ghannouchi et dont la présidente, Abir Moussi, a déjà eu cette initiative il y a quelques mois, la majorité de 109 devrait être facilement atteignable.
C. B. Y.
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