Selon Zouhaier Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echaâb, des représentants de son mouvement, d’Attayar, de Tahya Tounes et du bloc Al-Islah se sont réunis hier, lundi 13 juillet 2020, avec le chef du gouvernement Elyès Fakhfakh et lui ont laissé le choix entre démissionner ou effectuer un remaniement ministériel pour dégager les ministres issus d’Ennahdha.
La «situation d’incertitude politique ne pouvait continuer dans le pays, avec des gens au pouvoir et qui ne gouvernent pas et des gens au gouvernement et qui se chamaillent tout le temps entre eux», a-t-il ajouté, dans une déclaration à Assabahnews, en faisant allusion aux pressions mises par Ennahdha sur le chef du gouvernement pour lui imposer d’intégrer le parti Qalb Tounes à la coalition gouvernementale, ce que les autres partis de la coalition refusaient dès le départ.
«Avant d’ouvrir des concertations sur de la composition d’un nouveau gouvernement, Ennahdha devrait normalement s’en retirer. Il n’y a pas de demi-solution», a expliqué M. Maghzaoui, car on ne peut discuter d’un nouveau gouvernement si celui en place a encore la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et n’a pas fait l’objet d’une motion de censure.
A propos de la motion demandant le retrait de confiance au président de l’ARP, Rached Ghannouchi, M. Maghzaoui a expliqué qu’elle est en train d’être signée par les députés et qu’elle sera déposée le plus tôt possible auprès du bureau de l’Assemblée.
Rappelons que pour passer, ladite motion doit rassembler 73 signatures de députés et le retrait de la confiance se fera lors d’une séance plénière et avec une majorité absolue, soit 109 voix pour.
Le retard pris dans ce processus s’explique probablement par les hésitations de certains députés, notamment ceux du bloc National présidé par Hatem Mliki, ou leurs marchandages politiques habituels
I. B.
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