L’ancienne ministre de la Santé publique (août 2016 – septembre 2017), Samira Merai, a été démise de ses fonctions à la tête du service des maladies respiratoires au sein de l’hôpital de la Rabta, à Tunis, par l’actuel ministre, Abdellatif Mekki.
Le décret relatif à cette décision a été publié dans le Journal officiel de la république tunisienne (Jort), ce mercredi 15 juillet 2020.
Notons que durant la crise du coronavirus, Mme Merai a, à maintes reprises, critiqué les conditions de travail au sein de l’établissement sanitaire, notamment le manque d’infirmiers et de médicaments dans le service où elle opère.
Les médecins du service en question, guidés par Samira Merai, avaient même décidé de démissionner collectivement, le 1er juillet, en signe de protestation, avant d’y renoncer un jour plus tard. Cela n’a pas plu, c’est un euphémisme, à celui qui se fait appeler «le général» par les adhérents au parti islamiste qui lui attribuent un peu rapidement les succès de la Tunisie en matière de lutte contre le coronavirus.
Après le limogeage, tout aussi expéditif, d’Elyès Mnakbi, ex-Pdg de Tunisair, par le ministre du Transport et de la Logistique, Anouar Maarouf, les ministres issus d’Ennahdha limogent à tour de bras… Ils semblent pressés de placer leurs pions avant de se retrouver bientôt, eux-mêmes, hors-circuit
C. B. Y.
Donnez votre avis