Interrogé aujourd’hui, jeudi 16 juillet 2020, dans l’émission «Houna Shems» sur la personnalité du nouveau chef de gouvernement qui doit être désigné par le président de la république Kaïs Saïed, Ghazi Chaouachi, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, a déclaré que le prochain locataire du Palais de la Kasbah doit être une personnalité consensuelle, modérée et capable de rassembler».
Celui qui assure aussi, depuis hier soir, l’intérim du ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire a déclaré qu’il y a une possibilité pour que son parti, le Courant démocrate (Attayar) pourrait présenter un candidat issu de ses rangs, ajoutant que certains dirigeants d’Attayar poussent en ce sens.
Pourrait-il être lui-même ce candidat ? En réponse à cette question, Ghazi Chaouachi, dont le parti n’est pas réputé pour sa grande modération, montrant souvent une grande rigidité sur certains sujets et dans ses relations avec certaines formations politiques, n’a pas montré beaucoup d’humilité : «Nous sommes au service du peuple et si cela arrivait, ce serait tant mieux», à-t-il répondu, ajoutant : «Si mon parti est d’accord et que les autres blocs parlementaires se sont accords sur ma candidature, je ne crois que je refuserai la mission».
Interrogé sur le limogeage des ministres issus d’Ennahdha par le chef du gouvernement Elyès Fakhfakh, quelques heures après de dépôt d’une motion de censure contre lui, par les députés d’Ennahdha, M. Chaouachi a répondu : «Nous n’avons pas apprécié ce limogeage». Précaution utile pour ne pas insulter l’avenir : les voix des députés islamistes pourraient lui valoir, le jour J., d’accéder à la présidence du gouvernement, ou lui en barrer l’accès.
Imed Bahri
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