C’est dans le noir du bureau de Habib Khedher, chef de cabinet du président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), où elle observe un sit-in avec d’autres députés du Parti destourien libre (PDL), dans le black-out total, que Abir Moussi a diffusé, hier soir, samedi 18 juillet 2020, sur la page Facebook du parti, une séquence vidéo visionnée par des milliers de facebookers.
Au cours de cette séquence peu commune et significative, qui a et frappé les esprits et marqué l’opinion publique, Abir Moussi a voulu montrer – et l’a davantage expliqué en étayant son argumentaire – comment procède Habib Khedher, le grand chambellan de Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée, pour la provoquer et pousser ses nerfs à bout afin qu’elle craque et abandonne la partie sans la moindre concession obtenue. Cadeau que, bien entendu, elle n’entend pas offrir à ses adversaires politique, en faisant de la destitution de Ghannouchi sa priorité du moment et en appelant ses collègues à aller jusqu’au bout du processus initié en déposant une motion de censure que le chef islamiste au bureau de l’Assemblée.
En bonne pédagogue, Moussi rappelle aussi dans la séquence vidéo (ou plutôt audio puisqu’elle y parle dans le noir, Habib Khedher ayant coupé l’électricité à l’Assemblée), les méfaits et les dépassements des islamistes, ceux d’Ennahdha et d’Al-Karama, qui cherchent à banaliser la violence en invitant au Palais du Bardo, siège de l’Assemblée, des personnes fichées S17 et S18, soupçonnés de liens avec le terrorisme.
I. B.
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