Noureddine Bhiri, chef du bloc parlementaire du parti islamiste Ennahdha, a affirmé qu’il y a actuellement des concertations entre les partis ayant signé la motion de retrait de confiance à Elyes Fakhfakh. «Cela conduira à une large coalition parlementaire, regroupant notamment les députés Ennahdha, Qalb Tounes, Al Karama et Al Mostakbal», a-t-il précisé.
Interviewé hier, dimanche 19 juillet 2020, sur la chaîne islamiste Zitouna TV, le député a ajouté que ces concertations visent à choisir le candidat à la présidence du gouvernement, en assurant que cette coalition parlementaire sera composée d’au moins 130 députés, 109 voix étant nécessaires pour le vote de confiance au nouveau chef de gouvernement que choisira le chef de gouvernement Kaïs Saïed.
Noureddine Bhiri a ajouté qu’Ennahdha n’a pas encore choisi son candidat, pour justement se mettre d’accord avec ladite «coalition parlementaire et politique», en lançant : «Nous voulons aider le président de la république et lui faciliter la tâche. Nous allons tout faire pour choisir la meilleure personnalité pour la présidence du gouvernement afin de sortir la Tunisie de la crise».
«La situation économique est difficile, et notre priorité est de sortir de la crise. Nous nous engageons devant dieu et le peuple à mettre de côté tous les calculs et conflits politiques pour l’intérêt de la Tunisie, qui sera notre unique priorité», a-t-il insisté. Et nous sommes censés, bien entendu, le croire sur parole !
Mais ces promesses que les islamistes font depuis 9 ans, sans jamais les tenir, ne valent finalement que pour ceux qui veulent bien y croire, d’autant que le vent semble avoir tourné et que le parti de Rached Ghannouchi n’est pas dans un situation confortable, risquant de se trouver exclu du pouvoir après tant d’années. Alors il tentera le tout pour le tout, même de se lier au parti Qalb Tounes, qu’il accusait, hier encore, de tous les maux, tout en faisant fi de ses promesses électorales… Ou encore avec la coalition extrémiste Al-Karama présidé par l’avocat des terroristes Seifeddine Makhlouf.
Y. N.
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