Selon Africa Intelligence, la démission du chef du gouvernement Elyès Fakhfakh, le 15 juillet 2020, va retarder le versement de deux aides cruciales par le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne, d’un montant total de plus d’un milliard de dollars (2,8 milliards de dinars tunisiens).
Le FMI, dont les représentants à Tunis ont été cueillis à froid par cette décision, espérait «espérait débloquer en juillet ou août les 400 millions de dollars (1,128 milliard de dinars) promis en mars au titre de l’instrument financier rapide et destinés à aider la Tunisie à mitiger la crise du Covid-19. Mais un nouveau premier ministre devra être désigné dans les dix jours, ce qui ne laissera sans doute pas le temps au ministre des Finances, Nizar Yaïche, et à son homologue de la Coopération internationale, Selim Azzabi, de boucler le dossier», rapporte Africa Intelligence.
C’est le même embarras pour Bruxelles, qui prévoyait de verser 600 millions d’euros (1,7 milliard de dinars) d’assistance macro-financière (AMF) à Tunis, pour affronter les effets de la pandémie, et qui ne trouve pas d’interlocuteurs pour régler les derniers détails. Alors que l’Etat va bientôt être dans l’incapacité de payer les salaires des fonctionnaires et encore moins les aides directes aux populations dans le besoin.
Le prochain chef de gouvernement sait donc ce qui l’attend…
I. B.
Donnez votre avis