Afin de limiter le chaos qui règne depuis plus de 10 jours à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), la commission parlementaire du règlement intérieur, de l’immunité, des lois parlementaires et des lois électorales a décidé, hier, 20 juillet 2020, suite à une réunion consacrée à la poursuite de l’examen des amendements du règlement intérieur du Parlement, d’interdire l’occupation du podium de la présidence de l’ARP, moyen de protestation constamment employé par les élus du Parti destourien libre (PDL).
L’agence Tunis Afrique presse (Tap) rapporte, à cet effet, que désormais le fait d’occuper les sièges du président de l’ARP et de ses vice-présidents est considéré comme «une atteinte au bon déroulement d’une séance plénière», ce qui le fait tomber sous le coup des sanctions de l’article 131, qui concerne le maintien de l’ordre durant les séances plénières.
La création d’un corps spécialisé dans la sécurité parlementaire est un autre point proposé lors de ladite réunion, mais qui a finalement été abandonnée car cela revêt un caractère juridique qui dépasse les prérogatives de la commission.
Rappelons que le bloc du parti de Abir Moussi observe actuellement un sit-in dans l’hémicycle du Bardo, entre autres dans la salle des plénières, entravant ainsi le déroulement des travaux du Parlement.
Le PDL proteste contre l’absence de réaction de la présidence du Parlement après la tentative de Seifeddine Makhlouf, député d’Al-Karama, de faire entrer à l’Assemblée un individu fiché S17 (c’est-à-dire suspecté d’avoir des liens avec des organisations terroristes).
Notons, par ailleurs, que ce matin du mardi 21 juillet, les députés du PDL ont encore une fois occupé le podium de la présidence du Parlement pour protester et empêcher la tenue d’une plénière. Et cela n’a pas manqué de dégénérer en dispute entre les députés PDL et ceux d’Ennahdha et de leurs alliés.
C. B. Y.
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