«Nous ne participerons à aucune négociation avec vous», a écrit le député et le chef du bloc Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, dans un post publié ce mercredi 22 juillet 2020, en réaction aux déclarations de son collègue, Oussama Khelifi, président du bloc Qalb Tounes, qui a accusé la coalition islamiste d’avoir dépassé ses limites et d’être responsable du chaos au sein du parlement.
Oussama Khelifi avait également indiqué, dans une déclaration aux médias, que les députés Al-Karama tiennent un discours haineux et agressif à l’égard de leurs collègues du Parti destourien libre (PDL), en les accusant d’envenimer la situation et en affirmant que Qalb Tounes ne rejoindra aucune coalition parlementaire avec ce bloc, d’autant que celui-ci est également en conflit avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la puissante centrale syndicale.
Oussma Khelifi a également assuré que son parti ne peut pas mener de négociations pour choisir le prochain candidat à la présidence du gouvernement avec cette coalition présidée par Seifeddine Makhlouf.
Ce dernier a donc réagi en postant un statut où il affirme que sa coalition, ne compte pas, elle non plus, négocier avec Qalb Tounes en écrivant : «La révolution a ses hommes».
«De la coalition Al-Karama à Oussama Khelifi : C’est à cause de vous, de votre silence et de vos courbettes, que le PDL, le bloc fasciste, se permet de se comporter avec autant d’arrogance au sein de l’Assemblée», écrit-il, et de conclure : «Nous ne participerons à aucune négociation avec vous»..
On ne sait pas si cette querelle conduira à une vraie rupture entre les deux partis, rarement ennemis, souvent amis et toujours liés pour le meilleur et surtout pour le pire…
Il faut aussi dire que le matin même, Samir Dilou, député Ennahdha avait déclaré au journal « La presse » qu’Al Karama ne peut être un allié d’avenir, bien que la veille, Noureddine Bhiri avait évoqué la possibilité de former un front parlementaire regroupant leur parti, Qalb Tounes et la coalition Al-Karama.
Qalb Tounes a peut-être changé de position, à moins que tout cela ne soit une manœuvre de diversion politique, à laquelle ces 3 partis, particulièrement, nous ont habitués…
Y. N.
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