Entretenant des rapports conflictuels avec le président de la république, l’UGTT et la plupart des partis politiques, la coalition de l’extrême droite religieuse, Al-Karama, continue à s’isoler sur la scène politique tunisienne. Aujourd’hui, jeudi 23 juillet 2020, elle a décidé de se retirer des concertations officielles autour de la désignation d’un nouveau chef de gouvernement. Et rares sont ceux qui s’en plaindront…
La raison du boycott présentée est la méthode, strictement à l’écrit, exigée par le président de la république, Kaïs Saïed, pour mener les consultations avec les différents partis et groupes parlementaires concernant l’identité du successeur d’Elyes Fakhfakh.
Selon son communiqué, la coalition dirigée à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) par l’avocat controversé, Seifeddine Makhlouf, a décidé de mettre fin à toutes les discussions et négociations autour de cette question et de ne présenter aucun nom ou liste au chef de l’Etat, chargé de nommer un nouveau chef de gouvernement, estimant que Saïed est en train de refaire la même erreur que lors des concertations précédentes, ayant abouti à l’échec du gouvernement suite à la désignation de Fakhfakh.
Dans le même cadre, Al-Karama a estimé que la perception présidentielle des consultations constitutionnelles, les réduisant à une simple correspondance papier déposée par chaque bloc dans le bureau de contrôle de la présidence de la république, était étrange, arrogante et humiliante.
La coalition pseudo-révolutionnaire pense, par ailleurs, que le processus du choix du nouveau chef de gouvernement était une mascarade et que l’identité de ce dernier est déjà fixée par le chef de l’Etat.
C. B. Y.
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