Dans une déclaration médiatique à chaud suite à la chute de la motion de retrait de confiance au président du Parlement, jeudi 30 juillet 2020, Rached Ghannouchi, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a estimé que c’est la supercherie de certains députés «traîtres» qui a sauvé, de justesse, le leader islamiste.
Abir Moussi a, à cet effet, exprimé son mépris vis-à-vis des 18 députés qui ont fait en sorte que leurs voix soient annulées en cochant à la fois les deux options de vote.
Selon elle, ces élus appartiennent forcément à un même bloc parlementaire et se sont entendus à faire mine de soutenir la motion de censure en cochant la case «oui» et en affichant ce vote, avant d’ajouter, secrètement, une croix devant l’autre choix, annulant ainsi la valeur de leurs papiers, ce qui est synonyme d’une voix contre la motion.
Moussi n’a pas accusé une partie en particulier, mais il est clair que ce sont les députés de Qalb Tounes qui ont finalement choisi de se ranger du côté de leurs partenaires parlementaires officieux, Ennahdha et Al-Karama.
Le bloc Qalb Tounes est, en effet, le seul à avoir caché sa position officielle envers la motion de censure, et certains de ses députés auraient, selon certains échos, prétendu dans les coulisses que leur parti leur a laissé le libre arbitre et qu’ils allaient voter pour la destitution de Ghannouchi.
Finalement, ils se sont, vraisemblablement, bien foutus d’eux, comme ils ont fait avec leurs électeurs en leur promettant de ne jamais s’allier à Ennahdha. La traîtrise et la félonie est une seconde nature chez certains politiciens et Nabil Karoui et «ses» députés sont devenus des orfèvres dans l’art de la tromperie et du mensonge.
C. B. Y.
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