Contrairement à ce qui a été affirmé hier, par Rached Ghannouchi, les salaires des mois d’août, septembre et octobre sont disponibles et la situation financière actuelle permet à l’Etat de continuer à fournir les services nécessaires, tels que l’électricité et l’eau potable.
Ce démenti a été apporté par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi, dans une déclaration à Express fm, ce jeudi 6 août 2020, tout en exhortant les Tunisiens à «travailler et produire davantage» et, aussi, à «consommer les produits tunisiens», afin d’aider à relancer l’économie nationale, très affectée par la crise sanitaire de la Covid-19.
Dans une volonté de mettre la pression sur le chef de gouvernement désigné Hichem Mechichi et de lui imposer un gouvernement d’union nationale intégrant tous les partis, et surtout Ennahdha et ses deux satellites Qalb Tounes et Al-Karama, le président du parti islamiste et de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a cru devoir se montrer très alarmiste et ajouter la crise à la crise en indiquant, hier, mercredi 5 juillet, qu’il y a «un risque de ne pas pouvoir payer les salaires des employés avec la possibilité de suspendre les services d’électricité et d’eau potable».
La crise en Tunisie est réelle et celle des finances publiques n’a pas besoin de M. Ghannouchi pour être soulignée, tous les responsables en parlent depuis plusieurs années, mais il reste à se demander à quel jeu joue le chef des islamistes tunisiens qui ajoute de l’huile sur le feu et se comporte comme… un opposant, alors que lui et son parti sont au cœur même du pouvoir depuis 10 ans et sont les principaux responsables de la crise actuelle.
Imed Bahri
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