Selon Seifeddine Makhlouf, président du bloc pseudo-révolutionnaire Al-Karama, le Parti destourien libre (PDL) et Attayar ont poussé Habib Khedher à démissionner de son poste de chef de cabinet du président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi. Il ne dit pas cependant pourquoi ce dernier l’a aussitôt acceptée… s’il ne la lui a pas expressément demandée!
«Habib Khedher a démissionné suite à la campagne menée contre lui par le bloc de Ben Ali (en référence au PDL, Ndlr) et son allié, celui de Samia Abbou (Attayar, Ndlr)», a-t-il écrit dans un post publié cet après-midi, vendredi 7 août 2020, sur son compte Facebook.
Le président d’Al-Karama, filiale extrémiste d’Ennahdha, a également fait l’éloge de Habib Khedher en assurant que ce dernier est «un homme droit, brave et humble, réputé pour son éducation», dit-il.
«Habib Khedher est une compétence et je témoigne qu’il a les mains propres, mais ces vagabonds préfèrent les clochards et les corrompus», a-t-il encore accusé, dans son langage habituel.
Rappelons que Habib Khedher a annoncé sa démission, aujourd’hui, en assurant que celle-ci a été décidée, après concertation avec Rached Ghannouchi, mais sans en expliquer les raisons. Lesquelles, on le sait, tiennent au fait que son comportement a braqué contre lui une majorité de députés qui lui reprochent de veiller davantage aux intérêts de sa secte, le parti Ennahdha, qu’aux intérêts de l’Etat tunisien qu’il est censé servir.
C’est ce que M. Makhlouf feint d’oublier, et pour cause : M. Khedher était aussi au service de sa camarilla d’extrémistes religieux et de révolutionnaires de la 25e heures.
Y. N.
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