Dans une déclaration médiatique, faite en marge de sa réunion de ce jeudi, 27 août 2020, avec son équipe ministérielle, le chargé de la formation du nouveau gouvernement, Hichem Mechichi, a affirmé qu’il veillera à mettre en place des mécanismes de coordination efficaces avec les partis et les blocs parlementaires, ajoutant que les concertations, avec ces derniers, vont se poursuivre jusqu’au jour de la plénière consacrée au vote de confiance.
Par Cherif Ben Younès
Après avoir décidé de mettre à l’écart tous les partis politiques et d’opter pour un gouvernement de compétences indépendantes, Mecichi tente aujourd’hui, vraisemblablement, d’équilibrer la balance, notamment en vue d’obtenir la confiance de ces partis… sans laquelle, son gouvernement ne verra jamais le jour.
Le chef de gouvernement désigné promet une interaction positive avec les partis
Ainsi, il a promis de collaborer, dans l’avenir, avec les différentes composantes parlementaires et de veiller personnellement à ce qu’il y ait une interaction positive et une coordination bilatérale avec elles, et ce, notamment via des réunions régulières.
Commentant la proposition de Zouhaïr Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echaâb, de fixer et communiquer dès maintenant, une durée pour son gouvernement ainsi que les points essentiels à travers lesquels il compte arrêter l’hémorragie sur les plans social et économique, le chef du gouvernement désigné a indiqué qu’il était «ouvert à la discussion concernant toute initiative positive et porteuse de solutions au pays».
Mechichi a-t-il vraiment un programme ?
Mechichi essaye donc de rassurer la scène politique quant à son sens de la communication. Un exercice auquel il n’a, pour le moins, pas connu un réel succès lors des concertations autour de la formation de son gouvernement, selon la majorité des personnalités politiques qui l’ont rencontré.
En ce qui concerne les objectifs de son gouvernement, l’actuel ministre de l’Intérieur au gouvernement d’expédition des affaires courantes a souligné que la préparation d’un programme complet et détaillé nécessiterait du temps, et qu’il a par conséquent décidé de lancer des «contrats d’objectifs» avec les différents départements gouvernementaux, à travers lesquels, chaque ministre proposé tient un engagement, «dans le sens éthique et non juridique du terme», offrant ainsi à ses détracteurs une nouvelle occasion de le critiquer, car ces paroles pompeuses signifient surtout qu’il n’a pas vraiment de programme, jusqu’à maintenant, pour sortir le pays de l’une de ses plus grandes crises économiques et sociales depuis l’indépendance.
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