La première mondiale de «L’homme qui avait vendu sa peau», dernier film de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, a eu lieu le soir du samedi 5 septembre 2020, à la Mostra de Venise (Italie). Depuis, le film ne cesse de recueillir les éloges de la critique internationale.
Par Fawz Ben Ali
Depuis que la jeune et talentueuse cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania avait annoncé sa collaboration avec l’immense star italienne Monica Bellucci, son nouveau film «L’homme qui avait vendu sa peau» est attendu avec impatience par le public tunisien, mais aussi en Italie et en France.
La cinéaste tunisienne ne pouvait pas espérer une meilleure première mondiale, puisque son film vient d’être présenté dans le cadre du prestigieux Festival international du film de Venise dont la 77e édition a démarré le 2 septembre et se poursuit jusqu’au 12 de ce même mois au grand Palais du Cinéma.
Bellucci : «C’est toujours intéressant de travailler avec de jeunes réalisatrices qui ont une énergie nouvelle»
Fortement séduite par son dernier long-métrage de fiction «La belle et la meute» qui avait connu un succès mondial notamment après son passage au Festival de Cannes (2017), la star internationale Monica Bellucci n’a pas hésité à accepter l’invitation de la réalisatrice tunisienne. «J’avais très envie de travailler avec Kaouther Ben Hania parce que j’avais beaucoup aimé son travail dans « La belle et la meute » (…) Quand elle a voulu me rencontrer, j’ai tout de suite dit oui (…) C’est toujours intéressant de travailler avec de jeunes réalisatrices qui ont une énergie nouvelle», explique Monica Bellucci dans une récente interview.
Sélectionné dans la compétition officielle de la catégorie «Orrizonti» (Horizons), «L’homme qui avait vendu sa peau» est une coproduction entre la Tunisie, la France, la Belgique, l’Allemagne et la Suède, l’histoire d’un jeune réfugié syrien au Liban qui rêve d’aller rejoindre sa bien-aimée à Bruxelles. En attendant d’obtenir ses papiers, Sam Ali (interprété par l’acteur syrien Yahya Mahayni) joue les pique-assiettes dans les galeries d’art jusqu’au jour où il tombe sur un célèbre artiste contemporain qui lui propose de lui tatouer sa prochaine œuvre d’art sur son dos, lui permettant ainsi de voyager à travers le monde.
Le film, dont beaucoup de scènes ont été tournées en Tunisie, comme à la galerie d’art Musk And Amber (aux Berges du Lac), marque le grand retour de Monica Bellucci à La Mostra de Venise qui partage l’affiche du film avec l’acteur belge Koen De Bouw, ainsi que de jeunes acteurs très peu connus comme Yahya Mahayni et Dea Liane.
«Fascinant, un travail intrigant…», écrit « The Hollywood Reporter »
«Je voyais très bien Monica Bellucci dans ce rôle de retenue et de froideur, ce qui ne lui ressemble pas du tout dans la vie», indique Kaouther Ben Hania qui mène depuis une dizaine d’années un parcours sans faute dans le monde du 7e art aussi bien dans le documentaire que dans la fiction. Avec «L’homme qui avait vendu sa peau», elle ne déroge pas à la règle, bien au contraire, elle vient de mettre la barre encore plus haut en étant la première cinéaste arabe et africaine à collaborer avec une aussi grande star que Monica Bellucci, le pari est d’autant plus gagné avec un public et des critiques séduits à la Mostra de Venise : «Fascinant, un travail intrigant…», écrit entre-autres « The Hollywood Reporter ».
Avant de débarquer dans les salles de cinéma tunisiennes (ce qui ne devrait plus tarder), «L’homme qui avait vendu sa peau» fera aussi partie de la compétition officielle de la prochaine édition du Festival El Gouna en Egypte qui se tiendra du 23 au 31 octobre 2020.
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