Le bloc parlementaire du Parti destourien libre (PDL) a annoncé ce vendredi 11 septembre 2020, avoir contacté plusieurs présidents de blocs appartenant aux forces politiques civiles et des députés indépendants, afin d’organiser une session extraordinaire au parlement pour examiner des recommandations relatives au «rôle de l’Assemblée dans la lutte contre le terrorisme et le maintien de la sécurité nationale».
Dans un communiqué, le PDL précise que cette session sera organisée conformément à l’article 6 du règlement intérieur, tout en publiant des recommandations à examiner lors de cette plénière.
Ainsi le parti présidé par Abir Moussi propose dans ce sens d’exiger du gouvernement de dissoudre les mouvements politiques et associatifs en lien avec les crimes terroristes, d’engager une action judiciaire contre les contrevenants, quelle que soit leur position au sein du parlement, d’examiner les réseaux de financement du terrorisme et de geler leurs avoirs conformément aux exigences de la loi.
Le PDL estime également qu’il est impératif de faire face au discours takfiriste, de mettre fin au blanchiment du terrorisme au sein de l’Assemblée et d’empêcher toute personne ayant un lien avec des crimes terroristes ou des organisations violentes, juridiquement dissoutes, d’accéder à l’institution parlementaire.
Sans les nommer, le PDL fait notamment référence à des députés qui étaient membres de la Ligue de la protection de la révolution (LPR), milice violente au service du parti islamiste Ennahdha, dissoute en 2014 par décision de justice, et qui ont été élus aux législatives de 2019 sous la bannière de la coalition Al-Karama, présidé par Seifeddine Makhlouf.
Y. N.
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