Depuis quelques jours, les bulletins (censés être quotidiens) du ministère de la Santé publique, concernant la situation épidémiologique du pays, sont publiés avec du retard. Des retards de 24, voire 48 heures sont désormais observés. Selon Hechmi Louzir, cela est dû à l’abondance des tests de dépistage effectués par les laboratoires.
«Les analyses RT PCR prennent plus de temps en raison de l’augmentation de leur nombre», a expliqué le directeur de l’Institut Pasteur de Tunis (IPT) au micro de Mosaïque FM, ajoutant que la durée nécessaire à l’interprétation des résultats par l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (ONMNE) et les directions régionales de la santé est «l’autre raison expliquant ce retard».
Des justifications peu convaincantes, d’abord parce que le ministère peut toujours publier des statistiques partielles pour tenir l’opinion publique au courant de l’avancement de la situation épidémique, et surtout parce que ces chiffres apparaissent sur le site de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Cela dit, une chose est sûre, «il n’y a rien à cacher», assure Hechmi Louzir. En effet, même si la situation épidémiologique était très alarmante (ce qui est probablement le cas), les autorités ont tout intérêt à en informer les citoyens, surtout ceux qui habitent les foyers de contamination, afin de les inciter plus efficacement à la vigilance.
C’est donc certainement un classique souci de manque d’organisation, voire de professionnalisme, qui explique ces retards à répétition.
C. B. Y.
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