Dans un entretien au magazine ‘‘Jeune Afrique’’ publié aujourd’hui, mercredi 23 septembre 2020, la présidente du Parti Destourien Libre (PDL) juge que la sécurité nationale est impossible tant qu’Ennahdha, le parti islamiste conduit par Rached Ghannouchi est au pouvoir.
«Ennahdha n’est pas un parti de souche tunisienne», titre le magazine tunisien citant Moussi, tout en soulignant son engagement et celui de son parti contre les islamistes tunisiens, considérés comme des activistes liés à des parties étrangères, notamment l’Organisation internationale des Frères musulmans, aujourd’hui conduite par la Turquie d’Erdogan et financée par l’émirat du Qatar et dont beaucoup de dirigeants d’Ennahdha, y compris Rached Ghannouchi, sont des membres actifs.
Mme Moussi fait aussi allusion au fait que la plupart des dirigeants islamistes ont vécu, avant de retourner en Tunisie en 2011, une bonne partie de leur vie, dans des pays étrangers, en Europe, en Amérique ou au Proche-orient, et beaucoup parlent un dialecte arabe qui n’a rien de Tunisien.
‘‘Jeune Afrique’’ évoque aussi les nombreuses initiatives de Moussi et de son parti prenant pour cible Ennahdha, notamment la proposition d’une résolution contre l’ingérence turque en Libye et d’une autre pour classer les Frères musulmans parmi les organisations terroristes, ou encore la déposition d’une plainte contre l’Union des savants musulmans de Tunisie, filiale d’une organisation panislamique au service des Frères musulmans, et la dénonciation de «l’infiltration» des institutions tunisiennes par les islamistes.
I. B.
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