Les fameuses vidéos de Kaïs Saïed partagées par la page officielle de la présidence de la République où on le voit humiliant les hauts responsables de l’Etat, où il n’y a que lui qui parle et où la réponse des concernés est toujours censurée, commencent à lasser les Tunisiens, qui y voient une forme éculée d’autoritarisme et de culte de la personnalité.
A en croire le service de communication de M. Saïed, il n’y a que la parole présidentielle qui doit être diffusée, quant aux autres paroles, elles n’ont aucune valeur.
Le blablabla présidentiel, en arabe classique, grandiloquent et pompeux (j’allais écrire pompier), équivaut à la parole divine dans la communication chère à Saïed et même quand ils sont humiliés, vilipendés et accusés à tort, comme hier, mercredi 23 septembre 2020, le chef de gouvernement Hichem Mechichi, les concernés n’ont pas droit à la réponse. Ils encaissent, un point c’est tout. Dieu a parlé.
En ne diffusant que la parole de Saïed et en censurant la réponse de ses interlocuteurs, qui n’ont parfois même pas droit à la fameuse déclaration à la presse à la sortie de l’audience présidentielle, on cherche à faire accréditer que cette parole est la vérité absolue qui sort de la bouche du grand leader révolutionnaire que croit être, en se surestimant un peu beaucoup, Saïed, comme la plupart des dictateurs que l’humanité a connus : de Staline à Kadhafi, en passant par Mussolini, Hitler, Mao et autres Saddam.
Ainsi parlait Zarathoustra Saïed…
Imed Bahri
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