L’association Aswat Nissa (Voix de Femmes) a organisé aujourd’hui, vendredi 2 octobre 2020, un rassemblement devant le siège de l’Assemblée, au Bardo, contre les violences faites aux femmes et pour dénoncer la présence, au parlement, du député Zouhair Makhlouf, accusé de harcèlement sexuel.
Aswat Nissa ne s’explique pas comment et pourquoi Zouhair Makhlouf a-t-il pu accéder au parlement, alors qu’il était déjà poursuivi par une lycéenne dans une affaire de harcèlement sexuel, en octobre 2019, lorsqu’il était candidat aux législatives sous la bannière de Qalb Tounes,
Pis encore, l’association déplore que ce chef d’accusation, formulé initialement par le procureur général, ait finalement été écarté, et réduit à un simple délit d’atteinte à la pudeur.
Ce changement aurait été opéré suite à une intervention du procureur général de la cour d’appel de Nabeul, selon les récentes révélations du président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hmaidi.
Les manifestantes qui agitaient des pancartes dénonçant les abus sexuels, les viols et toute forme de harcèlement, ainsi que des portraits dudit député, ont appelé la justice à intervenir, estimant qu’il ne peut poursuivre ses fonctions de député, d’autant qu’il est également membre de la commission parlementaire des droits, des libertés et des relations extérieures.
L’Association a également appelé à l’application de la loi 58 relative à l’élimination des violences faites aux femmes et à lever les tabous sur les violences sexuelles, afin notamment de permettre aux victimes de saisir la justice en cas d’abus.
Rappelons que Zouhaïr Makhlouf a fait l’objet d’une plainte déposée par une lycéenne, qui avait publié des photos de ce dernier, dans sa voiture, en pleine rue sur le chemin d’un établissement scolaire, et ce, dans une situation scabreuse. La plaignante accuse le député de l’avoir harcelée et de lui avoir fait une proposition indécente, tout en se touchant…
Y. N.
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