Le secrétaire général de la Fédération générale des médias (FGM), qui relève de l’UGTT, Mohamed Saidi, a assuré, ce lundi 12 octobre 2020, que la fédération «s’oriente vers le retrait des adhésions de ceux qui ne respecteront pas la décision de boycotter la coalition Al-Karama dans les médias.»
Intervenu sur Shems FM, Saidi a estimé que «les contrevenants ne peuvent plus être défendus, car ils ne croient pas en le travail syndical et en ses décisions pour le secteur».
Rappelons que la FGM et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) avaient appelé, samedi dernier, au boycott de la coalition islamiste estimant que ses membres tiennent un discours violent et haineux ciblant essentiellement les journalistes et les mettant en danger.
La coalition a également proposé l’amendement du décret 116 réglementant la liberté de la communication audiovisuelle, menaçant ainsi l’indépendance de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) et la liberté des médias en Tunisie.
Al-Karama compte, dans ce dossier, sur le soutien de ses alliés Ennahdha et Qalb Tounes, partis liés à des chaînes de télévision diffusant dans l’illégalité, à savoir Nessma et Zitouna TV.
La demande de boycotter Al-Karama est tout à fait légitime, mais de là à l’imposer et à menacer les médias qui ne la respectent pas… cela semble excessif. Quel qu’en soit le motif, cela touche clairement la liberté d’expression et de la presse. Or ces libertés représentent une ligne rouge en Tunisie depuis la révolution.
C. B. Y.
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