L’auteur revient dans ce post Facebook sur le drame de Sbeïtla (Kasserine), survenu hier, mardi 13 octobre à l’aube, lorsqu’un homme est décédé sous les gravats de son kiosque, construit illégalement sur la voie publique, lors de sa démolition par la police municipale, et rappelle à juste titre que la loi est faite pour être appliquée à tous, si l’Etat veut garder le peu d’autorité qui lui reste.
Par Mohamed Sadok Lejri *
Depuis ce matin, les baveux de l’audiovisuel chantent pouilles aux autorités et leur font grief de ne pas avoir fait évacuer le kiosque illégal avant de procéder à sa destruction. Ces imbéciles doivent savoir que la démolition des travaux illégalement élevés sur la voie publique, notamment les kiosques à tabac érigés sans autorisation, s’effectue toujours avec la peur au ventre.
Journaleux et politicards regrettent que les constructions illégales ne soient pas démontées pièce par pièce, alors que les agents chargés de la destruction ont à chaque fois l’impression de mener une «opération-éclair» : démolir la construction illégale avant l’apparition des premiers rayons du soleil et foutre le camp dare-dare afin de ne pas se faire lyncher par une populace en furie.
Contrairement à ce que prétendent ceux qui se laissent facilement submerger par leurs émotions, l’Etat ne s’est pas montré oppressif à Sbeïtla. Bien au contraire ! Ce qui s’est passé dans cette ville dénote l’impuissance de l’Etat qui, depuis quelques années, est condamné à faire appliquer la loi en catimini.
Vous me direz que la loi doit s’appliquer rigoureusement à la vue de la première infraction et ne pas attendre que la situation pourrisse, qu’elle doit s’imposer à tous, sans distinction, et vaincre les résistances que les besoins et la cupidité ont tendance à lui opposer… Bien sûr que oui, mais ceci est une autre paire de manches.
D’ici là, continuez à dépecer l’Etat qui est déjà sous perfusion et en déliquescence, vous risquez de lui faire perdre le peu d’autorité qui lui reste.
* Ce post est paru sur la page Facebook de Pierrot Le Fou, pseudonyme de l’auteur.
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