Le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, Ali Koôli a tiré la sonnette d’alarme, ce lundi 19 octobre 2020, quant à la situation économique critique que traverse le pays. Selon lui, la dette publique atteindra les 15,8 milliards de dinars en 2021, autant dire qu’une partie non négligeable des recettes de l’Etat ira dans le remboursement des bailleurs de fonds. Cherchez l’erreur…
Intervenu sur les ondes de Mosaïque FM, Koôli a indiqué que la dette tunisienne était de l’ordre de 3,5 milliards de dinars en 2020, mais qu’en raison de l’endettement supplémentaire, ce déficit a connu une hausse de plus de 12 milliards de dinars.
Le ministre a, par ailleurs, estimé que l’Etat est impérativement tenu de mobiliser la somme de 11 milliards de dinars sous forme de prêt auprès du marché financier local, assurant que le gouvernement et la Banque centrale échangent quotidiennement les points de vue à ce sujet. Reste à espérer que le gouverneur de la BCT, Marouane Abassi, consentira à débourser une telle somme d’argent au risque de faire flamber l’inflation
«Ces fonds sont une nécessité, la Tunisie se trouvant dans une situation exceptionnelle et pour en sortir, elle doit avoir recours à des mesures exceptionnelles», a-t-il développé, assurant qu’une partie des fonds empruntés demeureront dans le circuit économique, ce dont on peut sérieusement douter, et que le reste «exigera la prise de mesures sans précédent dans l’histoire de la Tunisie». Austérité ? Sans doute. Cession d’entreprises publiques ? Sans doute aussi, mais quoi encore ? Une baisse des salaires devrait-elle être envisagée aussi ?
C. B. Y.
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