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«Printemps arabe» ou subversion américano-islamo-qatarie ?

Après l’euphorie des premières années du «printemps arabe» et les déboires qui ont suivi, une question semble revenir avec une insistance croissante : notre région a-t-elle connu en 2011 une révolution pour la démocratie, la liberté et la dignité ou un soulèvement alimenté par une subversion (certains iraient jusqu’a dire un complot) américano-islamo-qatarie ?

Par Elyes Kasri *

Ce débat a été relancé le 8 octobre 2020 lorsque le président américain Donald Trump a déclaré à la chaîne Fox News que le Département d’Etat détient 33.000 courriels enregistrés sur le serveur informatique personnel de l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton sur lequel elle aurait sauvegardé de nombreuses correspondances confidentielles portant notamment sur le rôle actif joué par l’administration Barak Obama dans ce qui a été qualifié par la presse occidentale de «printemps arabe».

Un accord secret entre l’administration américaine et les islamistes ?

Le 10 octobre, un premier lot de courriels a été rendu public et a confirmé ce que beaucoup soupçonnaient au sujet du rôle joué par l’administration Obama dans laquelle l’actuel candidat démocrate Joe Biden était vice-président, avec l’assistance active et enthousiaste du Qatar et de l’internationale islamiste pour semer le chaos dans des pays arabes et faciliter l’accession au pouvoir a des groupes et partis islamistes.

Le visage hideux de nombreux faux héros

En Tunisie, le traitement lapidaire par la presse et le mutisme de la classe politique qui ont suivi la première vague de courriels de Hillary Clinton pourraient être dus à l’appréhension d’une possible deuxième vague de courriels susceptibles d’être rendus publics avant le 3 novembre prochain (date de l’élection présidentielle américaine) et leur lot de révélations pouvant éclairer des zones d’ombre restées jusqu’a présent sans confirmation officielle sur le véritable rôle des islamistes, des «démocrates et défenseurs des droits de l’homme», blogueurs, journalistes et autres responsables dans les événements survenus en Tunisie entre décembre 2010 et janvier 2012.

Tôt ou tard, la vérité finira par éclater et les masques tomberont dévoilant ainsi le visage hideux de nombreux faux héros.

* Ancien ambassadeur.

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