Le député Ennahdha, Samir Dilou, a exprimé un avis qui contredit la position de son parti concernant l’amendement du décret-loi 116 relatif à la communication audiovisuelle, proposé par l’allié d’Ennahdha, la colaition Al-Karama,
Présent sue le plateau de “Midi Show”, sur les ondes de Mosaïque FM, ce mercredi 21 octobre 2020, l’avocat a encore illustré les divergences, de plus en plus fréquentes au sein du parti islamiste, qui fait notamment face à une autre division interne, concernant la légitimité d’un éventuel 3e mandat de Rached Ghannouchi en tant que président du mouvement.
«Pour moi, la question est de savoir quels type de médias voulons-nous ? Est-ce que nous voulons des médias libres avec des règles, ou des médias qui ouvrent la porte à la corruption ?», a-t-il déclaré, se positionnant ainsi contre la troïka parlementaire (Ennahdha, Qalb Tounes et Al Karama), dont il fait pourtant partie, qui a tenté hier un passage en force dudit amendement.
«L’article qui autorise n’importe qui à ouvrir une chaîne ou une radio sans avoir besoin d’une autorisation est un texte qui me fait peur», a-t-il encore lancé.
«Cette initiative vise ce qu’elle considère comme une réforme partielle d’un décret non permanent. A quoi ça sert d’amender une loi signée par Fouad Mbazaâ, alors que nous pouvons promulguer une nouvelle loi ?», a-t-il ajouté. Une nouvelle loi comme celle préparée entre 2015 et 2020 par le gouvernement et qui a été soumise au Parlement pour examen et vote par l’ancien chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, sous-entend l’ancien ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitoire (2012 – 2013).
Néanmoins, celle-ci a été retirée par l’actuel chef du gouvernement, Hichem Mechichi, hier, probablement pour ouvrir la voie à l’initiative de son «coussin parlementaire», même s’il s’est engagé aujourd’hui à la renvoyer au Parlement dès qu’il l’aura révisée.
C. B. Y.
Donnez votre avis